Réglementation groupe électrogène

Principales réglementations liées aux groupes électrogènes en France : entre sécurité, environnement et défis sociétaux

Les groupes électrogènes, essentiels pour assurer la continuité électrique dans divers secteurs, sont soumis à un cadre réglementaire strict en France

Réglementation groupe électrogène : Dossier spécial sur la législation, ERP, chantier, extérieur...

Ce dispositif juridique s’articule autour de trois piliers : la sécurité des installations, la protection environnementale (notamment contre les nuisances sonores), et la conformité aux directives européennes

Le décret du 14 novembre 1988 et l’arrêté du 19 novembre 2001 constituent les textes fondateurs, exigeant des vérifications techniques périodiques, des installations spécifiques et des protocoles de maintenance rigoureux. 

Parallèlement, la directive européenne 2000/14/CE et la norme NF EN 12601 encadrent les émissions sonores, tandis que les enjeux climatiques actuels interrogent l’adéquation de ces réglementations face à l’urgence écologique.

1️⃣Cadre juridique et sécurité opérationnelle

Fondements législatifs historiques

Le paysage réglementaire français trouve ses racines dans le décret du 14 novembre 1988, dont l’article 53 impose au chef d’établissement la responsabilité du contrôle périodique des groupes électrogènes de sécurité. Ce texte, complété par l’arrêté du 19 novembre 2001 relatif à la sécurité des établissements recevant du public (ERP), détaille les obligations en matière de conception et d’exploitation. Les articles EL5 à EL18 de cet arrêté spécifient notamment l’exigence de blocs autonomes d’éclairage de sécurité et de systèmes de coupure automatique.

La circulaire DHOS/E4 n° 2006-383 du 8 août 2006 vient renforcer ces dispositions pour les établissements de santé, imposant des tests de charge à 50% de la puissance nominale lors des essais mensuels.

Ces amendements convergent vers un objectif commun : garantir la fiabilité des groupes électrogènes lors des coupures de réseau, particulièrement critiques dans les hôpitaux ou les centres de données.

Protocoles de maintenance et vérifications techniques

La réglementation exige une maintenance bimestrielle confiée à des organismes accrédités par le COFRAC, incluant :

  • Le contrôle des niveaux d’huile, d’eau et de carburant ;
  • L’inspection du dispositif de réchauffage du moteur ;
  • La vérification de l’état des batteries de démarrage.

Les essais sous charge doivent être réalisés tous les 15 jours pour les vérifications rapides, et mensuellement avec une charge minimale de 50% de la puissance nominale. Ces fréquences répondent à une logique probabiliste : réduire le risque de défaillance à moins de 1% selon les études de fiabilité citées dans la circulaire de 2006.

2️⃣Normes d’installation et sécurité physique

Configuration des locaux techniques

L’arrêté type Rubrique n° 2910 impose que les groupes électrogènes de puissance comprise entre 2 MW et 20 MW soient installés dans des locaux réglementaires présentant :

  • Une ventilation directe sur l’extérieur ;
  • Un éclairage de secours autonome ;
  • Des extincteurs de classe B ;
  • Un système d’évacuation des fumées conforme à la norme NF S 61-932.

Pour les installations en sous-sol, un conduit de désenfumage dimensionné à 0.4 m² de section libre par MW de puissance doit être prévu. Ces exigences visent à limiter les risques d’incendie et d’intoxication au monoxyde de carbone, responsable de 25% des accidents industriels selon les données de l’INRS.

3️⃣Réglementation groupe électrogène – Gestion des fluides et sécurité incendie

Les réservoirs intégrés doivent comporter :

  • Des canalisations fixes étanches ;
  • Un système de rétention capable de contenir 110% du volume de carburant ;
  • Une évacuation de trop-plein vers l’extérieur.

Ces mesures répondent aux recommandations du guide APSAD R5 sur la prévention des risques liés aux stockages de liquides inflammables.

4️⃣Réglementations environnementales et nuisances sonores

Encadrement européen des émissions acoustiques

La directive 2000/14/CE fixe des limites de pression sonore en fonction de la puissance du groupe :

  • 97 dB(A) pour les modèles < 10 kVA ;
  • 105 dB(A) au-delà de 1 MW.

En France, la norme NF EN 12601 complète ce dispositif en imposant des mesures à 7 mètres de la source, dans des conditions d’absorption acoustique normalisées. Les constructeurs doivent apposer un marquage CE indiquant le niveau sonore garanti, sous peine de sanctions pouvant atteindre 75 000 € d’amende (article L. 173-1 du code de l’environnement).

5️⃣Restrictions horaires d’utilisation

Les arrêtés préfectoraux limitent généralement l’usage des groupes électrogènes bruyants aux plages suivantes :

  • Semaine : 8h30-12h00 et 14h30-19h30 ;
  • Samedi : 9h00-12h00 et 15h00-19h00 ;
  • Dimanche : 10h00-12h00.

Ces créneaux, inspirés de la circulaire du 27 février 2003 relative aux bruits de voisinage, s’appliquent strictement en zone urbaine. Une étude de l’ADEME montre que leur respect réduit de 37% les plaintes pour nuisance sonore.

6️⃣Défis contemporains et perspectives réglementaires

Tension entre réglementation et urgence climatique

Alors que le GIEC préconise une réduction de 45% des émissions mondiales d’ici 2030, certains observateurs critiquent le paradoxe français : un cadre réglementaire strict sur les groupes électrogènes, mais seulement 1% des émissions mondiales attribuables au pays. Une telle situation alimente des débats sur l’efficacité réelle des mesures nationales face à l’inaction de grands pollueurs internationaux.

Évolution technologique et adaptation normative

L’émergence des groupes électrogènes à hydrogène et des systèmes hybrides solaire-diesel pose de nouveaux défis réglementaires. La future norme ISO 8528-13 (prévue pour 2026) devrait intégrer des protocoles de test spécifiques à ces technologies hybrides, combinant des essais de performance électrique et des analyses du cycle de vie complet.

📢Conclusion : vers une réglementation systémique

Le cadre réglementaire actuel, bien que robuste sur les aspects techniques et sécuritaires, peine à répondre aux enjeux climatiques globaux. Les récentes propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat suggèrent d’étendre les obligations de maintenance préventive aux émissions de particules fines, et d’intégrer un coefficient de performance environnementale dans les appels d’offres publics.

Cependant, comme le soulignent les discussions citoyennes, l’efficacité ultime de ces dites réglementations dépendra d’une coordination internationale renforcée, particulièrement face à des acteurs industriels transnationaux dont les émissions échappent souvent aux juridictions nationales. 

La future révision de la directive européenne sur les énergies renouvelables (RED III) pourrait constituer une opportunité pour harmoniser ces dispositifs à l’échelle continentale.

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Comparatif détaillée – Réglementation nationale vs législation européenne

Critère Réglementation Française Directive Européenne
🔊 Norme sonore Max 85 dB(A) en zone urbaine (arrêtés préfectoraux) Directive 2000/14/CE : seuils entre 97 et 105 dB(A) selon puissance
🛠 Maintenance obligatoire Vérifications bimensuelles + test sous charge mensuel Non spécifiée au niveau européen
🏢 Installation en ERP Exigences sur ventilation, sécurité incendie, accès secours Dépend des réglementations nationales
⛽ Stockage du carburant 500L max avec cuve de rétention et trop-plein sécurisé Pas de limite spécifique au niveau européen
🌍 Pollution et émissions Peu encadré, mais discussions sur la réduction des particules fines Pas encore de directive spécifique pour les groupes électrogènes
✅ Marquage obligatoire Certificat de conformité + niveau sonore apposé Marquage CE obligatoire pour la mise en circulation

🔎 Analyse :
La France impose des règles plus strictes en matière de maintenance et d’installation en ERP.
L’Europe fixe surtout des normes sur le bruit et le marquage CE, mais laisse chaque pays gérer d’autres aspects (pollution, stockage).
Les prochaines évolutions pourraient amener un contrôle des émissions polluantes et une harmonisation des réglementations sur les carburants alternatifs.

FAQ – Réglementation groupe électrogène

🔹 Tous les groupes électrogènes sont-ils soumis à une réglementation ?
Oui, dès qu’ils sont utilisés en extérieur ou en entreprise. Les particuliers suivent des règles locales sur le bruit et la sécurité.

🔹 Un particulier peut-il installer un groupe électrogène n’importe où ?
Non, un emplacement extérieur reste préférable, éloigné des habitations pour limiter les nuisances et les émanations de CO2.

🔹 L’entretien d’un groupe électrogène est-il une obligation légale ?
Oui, les professionnels et les ERP appliquent des vérifications régulières. Les particuliers ne sont pas contraints, mais un bon suivi prolonge la durée de vie du matériel.

🔹 Une entreprise signale-t-elle son groupe électrogène aux autorités ?
Non, sauf au-delà de 2 MW de puissance. Dans ce cas, une déclaration ICPE s’impose pour encadrer les risques environnementaux.

🔹 Peut-on utiliser un groupe électrogène sans se soucier du bruit ?
Non, en zone urbaine, des horaires encadrent son usage. En dehors des créneaux autorisés, des restrictions existent.

🔹 Le stockage du carburant suit-il une réglementation ?
Oui, en ERP, 500L maximum, avec une cuve de rétention et des dispositifs de sécurité adaptés.

🔹 Les groupes électrogènes évoluent-ils vers des modèles écologiques ?
Oui, les versions hybrides et hydrogène gagnent du terrain, la réglementation s’oriente vers des alternatives moins polluantes.

🔹 Un modèle importé d’Europe respecte-t-il forcément les normes en France ?
Non, un marquage CE ne garantit pas la conformité aux exigences locales en matière de bruit, d’installation et de sécurité incendie.

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Consultez aussi : Notre FAQ globale sur les groupes électrogènes

📝Mémo technique – Glossaire des termes et acronymes

Terme / Acronyme Définition
🏢 ERP (Établissement Recevant du Public) Bâtiment accueillant du public (hôpitaux, écoles, magasins). Les groupes électrogènes en ERP sont soumis à des règles strictes de sécurité et d’installation.
🌍 ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) Statut réglementaire pour les installations présentant des risques environnementaux. Un groupe électrogène de plus de 2 MW doit être déclaré en ICPE.
📜 NF EN 12601 Normes européennes encadrant la sécurité et la qualité des groupes électrogènes destinés aux particuliers et aux entreprises.
⚖ Directive 2000/14/CE Règlement européen limitant les nuisances sonores des équipements de chantier et de plein air, y compris les groupes électrogènes.
🔊 dB(A) Unité de mesure du bruit en décibels pondérés selon la sensibilité de l’oreille humaine. Un groupe électrogène de chantier tourne entre 90 et 100 dB(A).
🛢 APSAD R5 Référentiel pour la prévention des risques liés au stockage de liquides inflammables, incluant le carburant des groupes électrogènes.
📅 Arrêté du 19/11/2001 Réglementation spécifique aux ERP imposant des règles strictes sur l’installation et la maintenance des groupes électrogènes.
✔ COFRAC (Comité Français d’Accréditation) Organisme certifiant les entreprises habilitées à réaliser les contrôles réglementaires des groupes électrogènes.
🌎 GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) Institution scientifique évaluant l’impact environnemental des sources d’énergie, y compris les groupes électrogènes thermiques.
⚡ RED III (Renewable Energy Directive III) Nouvelle réglementation européenne en préparation pour renforcer l’intégration des énergies renouvelables dans les installations électriques.
🔇 ANC (Active Noise Control) Technologie de réduction active du bruit utilisée dans certains groupes électrogènes modernes.

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6 réflexions au sujet de “Réglementation groupe électrogène”

    • Bonjour Monsieur Fourcroy,

      Excellente question concernant l’obligation d’installation d’un groupe électrogène de sécurité dans une maison d’accueil spécialisée (MAS).

      Classification réglementaire d’une MAS

      Une MAS est classée en tant qu’ERP de type U (établissement de soins), comme tous les établissements médico-sociaux pratiquant l’hébergement collectif permanent. Cette classification découle du fait qu’elle accueille des personnes handicapées nécessitant une surveillance médicale constante et dispense des soins pris en charge par l’assurance maladie.

      Obligation réglementaire du groupe électrogène de sécurité

      Oui, une MAS doit obligatoirement être équipée d’un groupe électrogène de sécurité, et ce pour deux raisons réglementaires complémentaires :

      1. En tant qu’ERP de type U — Selon l’article EL 12 de l’arrêté du 19 novembre 2001, les installations de sécurité des ERP (à l’exception de l’éclairage de sécurité) doivent être alimentées par une Alimentation Électrique de Sécurité (AES) conforme à la norme NF S 61-940. Cette obligation s’applique aux MAS quelle que soit leur catégorie, car elles comportent des locaux à sommeil avec des personnes nécessitant une surveillance particulière.
      2. En tant qu’établissement médico-social — Le décret n°2009-597 du 26 mai 2009, pris en application de la loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004, impose aux établissements médico-sociaux hébergeant des personnes dont la pathologie nécessite du matériel médical indispensable à leur sécurité de disposer de moyens d’alimentation autonomes en énergie. Les MAS entrent explicitement dans cette catégorie.

      Spécifications techniques requises

      • Conformité à la norme NF E 37-312 pour les groupes électrogènes de sécurité
      • Temps de commutation maximal de 10 secondes après défaillance du réseau principal
      • Autonomie minimale de 1 heure pour alimenter les installations de sécurité
      • Installation dans un local réglementaire avec ventilation directe sur l’extérieur et accès réservé au personnel qualifié

      Obligations de maintenance

      • Un entretien bimestriel par des organismes accrédités COFRAC
      • Des essais sous charge tous les 15 jours pour les vérifications rapides
      • Des essais mensuels avec charge minimale de 50% de la puissance nominale

      Document DARDE obligatoire

      La MAS doit également établir un Document d’Analyse des Risques liés à la Défaillance en Énergie (DARDE), annexé au registre de sécurité, précisant les mesures mises en place pour assurer la continuité des soins en cas de défaillance électrique.

      En résumé

      L’installation d’un groupe électrogène de sécurité est une obligation légale incontournable pour une MAS, du fait de son double statut d’ERP de type U et d’établissement médico-social hébergeant des personnes vulnérables.

      J’espère que cette réponse éclaire votre questionnement. N’hésitez pas si vous avez besoin de précisions supplémentaires sur les aspects techniques ou réglementaires.

      Cordialement,
      L’équipe mon-groupe-electrogene.com

      Répondre
  1. Bonjour, merci infiniment pour les informations pertinentes et concises que vous partagez sur les groupes électrogènes
    Je souhaiterais savoir est ce qu’il y-a une réglementation ou un texte qui encadrent les groupes électrogènes pour les centres emplisseur de gaz GPL, notamment pour la vérification périodique, est qu’on doit le contrôler profondément par un organisme accrédité COFRAC chaque année ou quoi ?

    Répondre
    • Réglementation des groupes électrogènes pour les centres emplisseurs de GPL : Réponse technique complète

      Excellente question, Monsieur Benabdessadek ! La réglementation applicable aux groupes électrogènes dans les centres emplisseurs de GPL présente effectivement des spécificités particulières que je vais détailler.

      Cadre réglementaire spécifique aux installations GPL
      Classification ICPE et obligations générales

      Les centres emplisseurs de GPL sont classés sous la rubrique 4718 de la nomenclature ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement). En fonction de la quantité de GPL stockée, ces installations peuvent relever :

      • Déclaration : stockage < 50 tonnes
      • Autorisation : stockage entre 50 et 200 tonnes
      • Autorisation avec servitudes (SEVESO seuil haut) : stockage > 200 tonnes
      Réglementation applicable aux groupes électrogènes

      Pour les centres emplisseurs GPL, les groupes électrogènes sont soumis à l’arrêté du 23 août 2005 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées sous la rubrique 4718.

      Prescriptions spécifiques de maintenance et contrôle
      Obligations de vérification pour les ERP et installations sensibles

      Si le centre emplisseur accueille du public ou constitue un ERP, les groupes électrogènes de sécurité doivent respecter :

      • Vérifications bimensuelles : contrôle des niveaux d’huile, d’eau, de combustible et du dispositif de réchauffage moteur
      • Essais mensuels : test sous charge d’au moins 50% de la puissance nominale pendant 30 minutes minimum
      • Maintenance par organisme accrédité COFRAC pour les installations critiques
      Contrôles périodiques spécifiques aux installations GPL

      L’arrêté du 23 août 2005 impose des contrôles périodiques par des organismes agréés pour vérifier :

      • La conformité des installations de sécurité
      • Le bon état des systèmes de détection et d’alarme
      • Les dispositifs de coupure d’urgence
      • La maintenance des équipements auxiliaires
      Prescriptions techniques particulières
      Implantation et distances de sécurité

      Les groupes électrogènes dans les centres emplisseurs GPL doivent respecter des distances minimales :

      • 5 mètres minimum des aires de stockage de récipients GPL
      • 10 mètres des appareils de distribution de gaz inflammables (pour installations > 6 tonnes déclarées après 2018)
      • 5 mètres des ouvertures de locaux techniques
      Exigences de sécurité incendie

      Pour les installations GPL, les groupes électrogènes doivent être équipés :

      • De dispositifs de coupure automatique en cas de détection gaz
      • D’arrêts d’urgence accessibles depuis les postes de commande
      • De ventilation forcée si installés en local fermé
      • De systèmes de détection gaz avec asservissement
      Fréquence des contrôles selon le type d’installation
      Pour les centres emplisseurs SEVESO

      Les installations SEVESO (> 200 tonnes) sont soumises à des obligations renforcées :

      • Contrôle annuel par organisme accrédité COFRAC
      • Vérification des systèmes de sécurité tous les 6 mois
      • Test des dispositifs d’arrêt d’urgence trimestriel
      • Maintenance préventive selon les préconisations constructeur
      Pour les installations en déclaration (<50 tonnes)

      Les obligations sont allégées mais incluent :

      • Vérification visuelle annuelle par personnel qualifié
      • Test fonctionnel semestriel
      • Maintenance préventive selon notice constructeur
      • Contrôle COFRAC recommandé mais non obligatoire
      Organismes de contrôle et accréditation
      Obligation de faire appel au COFRAC

      L’accréditation COFRAC est obligatoire pour :

      • Les installations SEVESO (seuil haut et bas)
      • Les ERP avec groupes électrogènes de sécurité
      • Les installations avec puissance électrique > 100 kVA
      • Les installations nouvelles soumises à autorisation
      Cas où le COFRAC n’est pas obligatoire

      Pour les petites installations en déclaration :

      • Contrôle possible par organisme non accrédité mais compétent
      • Personnel interne qualifié accepté dans certains cas
      • Habilitation électrique BE requise pour le contrôleur
      Documents à tenir à jour
      Registre de maintenance obligatoire

      L’exploitant doit tenir :

      • Carnet d’entretien avec toutes les interventions
      • Rapports de contrôle des organismes accrédités
      • Procédures d’urgence spécifiques aux installations GPL
      • Plans de prévention pour les interventions sous-traitées
      Traçabilité des interventions

      Chaque intervention doit être consignée avec :

      • Date et nature de l’intervention
      • Nom de l’intervenant et qualification
      • Résultats des tests et mesures
      • Actions correctives le cas échéant
      Conclusion et recommandations pratiques

      Pour répondre directement à votre question : Oui, il existe bien une réglementation spécifique encadrant les groupes électrogènes des centres emplisseurs GPL. La fréquence de contrôle par organisme COFRAC dépend du classement de votre installation :

      • SEVESO ou ERP : contrôle annuel COFRAC obligatoire
      • Autorisation simple : contrôle recommandé, fréquence selon arrêté préfectoral
      • Déclaration : contrôle non obligatoire mais fortement conseillé

      Je recommande de vérifier votre classement ICPE exacte et de consulter votre arrêté préfectoral d’exploitation pour connaître les prescriptions spécifiques à votre installation. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter la DREAL de votre région pour obtenir une interprétation officielle de vos obligations réglementaires.

      Cordialement, William de MGE

      Répondre
  2. Bonjour,
    Il y a t-il une règlementation de stockage pour un site privé qui n’est pas un ERP ? Nous souhaitons que le stockage du carburant (journalier + autonomie) soit intégré dans le chassis du GE. Est-ce qu’on peut dépasser cette limite de 500 L ?
    Merci pour votre retour,

    Répondre
    • Bonjour Marion,

      Excellente question ! La réglementation du stockage de carburant pour les sites privés non-ERP est effectivement différente et plus souple que celle des ERP.

      Réglementation applicable aux sites privés

      Pour un site privé qui n’est pas un ERP, c’est l’arrêté du 1er juillet 2004 qui s’applique. Cette réglementation fixe les règles techniques et de sécurité pour le stockage de produits pétroliers dans les lieux non visés par la législation ICPE ni la réglementation ERP.

      Limites de stockage pour sites privés
      Stockage sans contraintes particulières
      • Jusqu’à 2 500 litres : aucune distance de sécurité exigée par rapport aux bâtiments
      • Entre 2 501 et 6 000 litres : distance minimale d’1 mètre des bâtiments
      • Entre 6 001 et 10 000 litres : distance minimale de 6 mètres des bâtiments
      Au-delà de 10 000 litres

      Le stockage entre dans la nomenclature ICPE (rubrique 4734) et nécessite des déclarations administratives :

      1. 50 à 500 tonnes : déclaration ICPE
      2. 500 à 1 000 tonnes : enregistrement ICPE
      3. Plus de 1 000 tonnes : autorisation ICPE
      Réponse à votre question sur les 500 litres

      Oui, vous pouvez largement dépasser la limite de 500 litres sur un site privé non-ERP ! Cette limite de 500L ne s’applique qu’aux ERP (Établissements Recevant du Public).

      Pour votre projet de stockage intégré dans le châssis du groupe électrogène, vous bénéficiez de conditions beaucoup plus favorables :

      Avantages du stockage intégré
      • Pas de limite à 500L comme en ERP
      • Stockage journalier + autonomie parfaitement autorisé
      • Solution technique recommandée pour les sites industriels privés
      Prescriptions techniques obligatoires

      Même en site privé, certaines règles restent impératives :

      1. Cuves homologuées : respect des normes NF (NF EN 12285-2 pour cuves acier aériennes, NF EN 13341 pour cuves plastique)
      2. Système de rétention : double paroi ou bac de rétention d’une capacité égale à 100% du volume stocké
      3. Installation sécurisée : surface plane bétonnée, mise à la terre des éléments métalliques
      4. Distances de sécurité : si votre volume dépasse 2 500L, prévoir 1 mètre minimum des bâtiments
      Recommandations pour votre projet
      1. Volume optimisé : calculez vos besoins réels (consommation journalière + autonomie souhaitée)
      2. Cuve homologuée : vérifiez la conformité aux normes françaises ou européennes
      3. Système de rétention intégré : indispensable même pour un châssis mobile
      4. Documentation : conservez les certificats de conformité

      Votre solution de stockage intégré est donc parfaitement réglementaire et vous offre une flexibilité importante par rapport aux contraintes ERP.


      En résumé simplifié

      Pour un site privé non-ERP :

      • Pas de limite à 500L (cette limite ne concerne que les ERP)
      • Stockage jusqu’à 2 500L sans contrainte de distance
      • Stockage intégré au châssis parfaitement autorisé
      • Cuve homologuée + rétention obligatoires
      • Distance d’1m des bâtiments si > 2 500L

      J’espère que cette réponse éclaire parfaitement votre situation ! N’hésitez pas si vous avez besoin de précisions supplémentaires sur les aspects techniques ou normatifs.

      Bon courage pour votre projet d’installation ! 🚀

      Cordialement, William de MGE

      Répondre

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